• Les autres maladies

    Les blessures

    Pour les déchirures au niveau du poitrail par exemple, désinfectez et recousez d'abord les organes internes (gésier, jabot), puis la peau. Utilisez du fil chirurgical qui disparaît tout seul, sinon, du fil ordinaire désinfecté à l'alcool. Le pigeon est solide, supporte très bien l'intervention et cicatrise facilement.

    Les pattes cassées

    Préparez un tube en plastique de la taille de la patte, coupez-le en deux dans le sens de la longueur et fixez les deux moitiés de chaque côtés de la patte avec du ruban adhésif. Enlevez cette attèle deux à trois semaines plus tard.

    Les abcès

    Des abcès sous-cutanés ou internes (articulations) peuvent être provoqués par des staphylocoques ou des streptocoques. Consultez un vétérinaire et donnez les antibiotiques adaptés.

    Les carences

    Les carences peuvent être de plusieurs types :

    • manque de calcium et de phosphore : fragilité de la coquille des oeufs.
      Donnez des coquillages écrasés ou des algues de mer (coraux).

    • manque de fer : coloration blanche des muscles (au bréchet), anémie.
      Le pigeon a besoin d'énormes besoins en fer (la viande du pigeon en contient 20 fois plus que les épinards !). Les besoins sont couverts par les aliments complets, mais attention aux régimes d'hiver.

    Le sulfate de cuivre est antifongique (champignons, muguet), mais il est aussi ajouté aux aliments pour les porcs, pour favoriser leur croissance, ou répandu sur les prés pour les moutons. On peut en donner occasionnellement aux pigeons : 20 mg/L dans l'eau de boisson (à haute dose, le sulfate de cuivre est un poison).

    Les infections

    La listéria peut donner des infections cardiaques, rénales, hépatiques ou spléniques (rate). Consultez un vétérinaire qui prescrira les antibiotiques adaptés.

    Les empoisonnements

    • la bromadiolone :
      C'est un anticoagulant HPTLC utilisé sur les champs par les cultivateurs, dans la lutte contre les campagnols, les souris... Chez le pigeon, elle provoque l'éclatement d'une veine au niveau du cou, une hémorragie et une mort rapide. On peut tenter l'administration de vitamine K et consulter un vétérinaire.

    • la chroralose (Corbodor® par exemple) ou le glucochloral :
      Ces produits sont utilisés légalement pour lutter contre les corbeaux, étourneaux... lorsque ceux-ci sont déclarés nuisibles par arrêté préfectoral. Le pigeons s'endort, la température de son corps baisse et il meurt si l'ingestion est trop importante. Si les pigeons s'endorment sur les champs, ils sont aussi à la merci des prédateurs.
      Si vous constatez une faiblesse soudaine des pattes et un déséquilibre important chez des pigeons qui vont sur les champs, essayez de les faire vomir, faites-leur avaler une poire d'eau et recommencez. Puis gardez-les isolés et au chaud. Ils vont se réveiller lentement. Il semble qu'il n'existe pas d'antidote à ces produits.
      Dès que vous soupçonnez l'utilisation de ce type de poison, donnez à manger à vos pigeons avant de les lâcher. Ils ne sauront plus absorber trop de grain empoisonné et les conséquences seront moindres...


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  • L'aspergillose et la tuberculose

    L'aspergillose est due à un champignon microscopique de la famille des Ascomycètes, ordre des plestascales, famille des aspergillacées, genre aspergillus, espèce aspergillus fumigatus. Ce champignon produit des filaments de 3 à 15 µm. Les spores d'aspergillus se trouvent sur les graines de vesces, de millet, de céréales, sur les fourrages, les feuilles mortes... ainsi que dans la chambre à air des oeufs. L'humidité favorise son développement et sa reproduction.
    L'aspergillus attaque les poumons : les sacs aériens prennent une teinte verdâtre foncée, les poumons sont blanc grisâtre et compacts ou présentent des îlots de nécrose. L'aspergillus forme des "truffes" qui bloquent les vaisseaux bronchiques et provoquent des crachements de sang.
    Elle peut se transmettre du pigeon à l'homme et réciproquement. Ce n'est pas une maladie spécifique du pigeon.

    La tuberculose est due au bacille tuberculeux qui appartient, comme le bacille de la lèpre, le bacille tuberculeux bovin, le bacille de Koch et les nombreux bacilles dits atypiques, au genre des mycobactéries (classe des actinomycétales).
    C'est souvent une maladie pulmonaire. La forme la plus typique des lésions est le tubercule (à l'origine du nom de la maladie). Les "noyaux" des tubercules se transforment souvent en abcès et se vident en laissant une caverne. Peu à peu, les poumons perdent leurs capacités oxygénatrices.

    Les symptômes

    Les symptômes sont communs aux deux maladies : amaigrissement, manque d'appétit, faiblesse générale, respiration rapide et difficile, diarrhée blanchâtre. Les lésions ne peuvent se différencier qu'à l'autopsie. Le diagnostic peut s'établir sur des cultures de germes responsables et par réaction à une cuti (tuberculine).

    Le(s) traitements

    Pour l'aspergillose : Supprimez les sucres (glucose) dans l'alimentation. Ne donner que des graines saines. Asséchez le sol et aérez le pigeonnier au maximum.
    Le diagnostic est difficile et doit être confirmé par des cultures en laboratoire. Consultez un vétérinaire qui prescrira certainement de l'amphotéricine B ou de la pimaricine qui est active et bien tolérée.
    Pour la tuberculose: Maintenez une hygiène stricte du pigeonnier. Consultez un vétérinaire qui établira un diagnostic précis et envisagera peut-être une étude plus approfondie.
    On doit toujours donner simultanément au moins deux antibiotiques, jamais un seul si puissant soit-il, pour ne pas favoriser l'apparition de souches résistantes (acide paramino-salicylique, streptomycine, isoniazide, néomycine, pyrazinamide, éthambutol, rifampicine).
    Au bilan                 :  Le pigeon peut guérir, mais il est inapte aux concours car les lésions des poumons sont irréversibles. Si c'est un très bon producteur, vous pouvez essayer de le sauver avec les conseils d'un vétérinaire, sinon...

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  • La paramyxovirose ( Maladie de Newcastle)

    Elle a pour origine un paramyxovirus qui a d'abord frappé mortellement les gros élevages de volailles. Le pigeon en a hérité peu de temps après, ainsi que de l'obligation de vacciner annuellement. Ce paramyxovirus appartient à la même famille que les paramyxovirus des oreillons ou de la rougeole. Les virions ont une taille de 150 nm.
    Il existe trois types de souches se différenciant par leur vitesse de multiplication :
    1-lentogène : lente,
    2-mésogène : moyenne,
    3-vélogène : rapide.
    Ce virus possède la capacité d'agglutiner les globules rouges et de provoquer la fusion cellulaire (les cellules atteintes fusionnent pour donner des cellules géantes à plusieurs noyaux : les polykaryons).
    La capacité de destruction des cellules est proportionnelle à la vitesse de multiplication du paramyxovirus. Cette maladie est épidémique : dans un pigeonnier, 30 à 70 % des pigeons sont touchés et la mortalité peut atteindre 10%.

    Les symptômes

    Séparés ou cumulés, on peut observer les symptômes suivants :

    *diarrhée aqueuse et soif intense,
      L'intestin est atteint et les reins fonctionnent anormalement.


    *tremblements, paralysie des ailes,
    * torticolis (tête retournée vers l'arrière), troubles de l'équilibre.                                                                      
      Le pigeon ne sait plus manger, il tape à côté des graines.
    *troubles de la vision (regard de côté, par dessous).

    Vérifiez : la présence de vers, salmonelles, autre virus, toxines, avant de conclure à la paramyxovirose.

    Le(s) traitements

    Il n'existe aucun traitement.
    Nettoyez le pigeonnier le plus souvent possible et asséchez-le au chalumeau. Il est possible d'administrer des antibiotiques pour prévenir d'autres maladies, mais est-ce réellement utile ? Seule la vaccination offre une efficacité certaine.
    Les pigeons atteints et rescapés guérissent difficilement :

    la diarrhée peut cesser en deux ou trois semaines,
    les troubles nerveux ne s'atténuent qu'au bout de 3 ou 4 mois.


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  • Les vers

    On distingue plusieurs catégories de vers :

    *les vers ronds (nématodes)
        ascaris ascaridia columbae 15 à 40 mm intestin grêle
        acuaria spiralis
        acuaria nasuta 5 à 10 mm gésier, jabot
        capillaire capillaria columbae 8 à 18 mm caecum, intestin

    *les vers plats (cestodes), dont le corps est segmenté en anneaux (tenias)
       aporina delafondi 15 cm intestins
       raillietina 6 à 25 cm intestins
       hymenolepis serrata 2 cm intestins
       hymenolepis columbae 8 cm intestins

    *les vers plats (trématodes) dont le corps est segmenté en forme de lance, très court.
       echinostoma columbae 3 à 7 mm de long
                                          1 mm de large intestins

      brachylaemus commutatus 7 mm sur 2 mm intestins

    La contamination

    Les vers pondent des œufs. Ces œufs sont rejetés dans les fientes. Une larve se développe dans chaque œuf (il faut de 8 jours à 1 mois selon les espèces). Quand les œufs embryonnés sont avalés par le pigeon, ils se transforment en vers. Les vers sont adultes vers 30 à 50 jours et commencent à pondre.
    Certains vers (ténias et certains capillaires) ont un cycle plus compliqué : il faut que les œufs soient absorbés par un insecte, limace ou verre de terre, qui sert d'incubateur. C'est en mangeant l'incubateur que le pigeon se retrouve parasité, ce qui arrive plus rarement.
    Pour l'homme, ce sont les animaux de boucherie qui sont les incubateurs.

    Les symptômes

    On constate un amaigrissement, une diarrhée crayeuse et muqueuse, des vomissements. Les pigeons tapent les pattes sur le sol ou essaient de tirer les vers.
    Les pigeons parasités par des cestodes se paralysent du cou, ils rétractent la tête sur le côté ou sur le dos. Les plus dangereux sont les capillaires, car le dépérissement est rapide et mortel pour des jeunes au plateau. Les vers plats peuvent se mêler aux vers ronds.

    Le(s) traitements

    Les œufs des vers sont très résistants aux produits chimiques et peuvent vivre plus d'un an. Il faut donc sortir le chalumeau et passer le sol à la flamme. Examinez les fientes à la loupe s'il le faut, pour déterminer l'espèce en cause et administrer le vermifuge spécifique :

    *pipérazine contre les ascaris et les oxyures,
    *lévamisole (ou tétramisole) contre les ascaris et les capillaires (nématodes...)  Le lévamisole serait en plus immunostimulant.
    *flubendazole contre les nématodes,
    *dichlorophène, niclosamide pour les cestodes et les ténias,
    *tétrachlorure de carbone contre les trématodes.

    En cas de doute, consultez un vétérinaire.

    L'emploi de vermifuge nécessite souvent une cure de rappel. Essayer alors un vermifuge différent afin de ne pas favoriser une résistance à un produit.
    Vermifugez préventivement tous les mois.


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  • La gale

    Que ce soit la gale des pattes ou la gale déplumante, elles sont dues à des parasites microscopiques de la famille des acariens.
    En général, c'est la femelle du sarcopte de la gale qui creuse des galeries dans l'épiderme de la peau pour y déposer ses œufs. Ceci provoque de vives démangeaisons et l'éruption de vésicules. Dans le cas de la gale des pattes, les acariens développent une colonie entre les écailles, ce qui les soulève.
    En principe, la gale est contagieuse, mais certains sujets y sont plus sensibles que d'autres.

    Les symptômes

    La gale se traduit par une perte de plumes localisée et soudaine, ou le hérissement des écailles des pattes.

    Le(s) traitements

    On utilise un produit spécial fourni par le vétérinaire.
    Pour la gale des pattes, on peut les badigeonner de pétrole ou d'huile de vidange : les acariens détestent. De même, une peinture ou un produit insecticide pulvérisé sur les parois du pigeonnier chasse les acariens.
    Attention : La teigne se traduit par une perte de plumes localisée, mais elle est due à des champignons microscopiques.
    Consultez un vétérinaire pour lever les doutes !


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